Les cours du blé et du maïs sont soumis aux fluctuations de la parité euro/dollar

« C’est surtout du côté des devises que vient l’agitation des marchés », observe Argus Media dans sa note quotidienne du 20 mai 2025. « Le dollar s’est largement affaibli lundi 19 mai, atteignant son plus bas niveau depuis plus d’une semaine face au yen, au franc suisse et à l’euro, valeurs refuges », ajoute Sitagri. La monnaie américaine pâtit de la récente dégradation de la note de la dette du pays par l’agence Moody’s.

« Il n’en fallait pas tant pour faire vaciller un cours du blé déjà mal en point vendredi », constate Argus Media. Ainsi lundi 19 mai sur Euronext, la tonne a clôturé à 202,25 € (–2,00 € par rapport à la clôture précédente) sur l’échéance de septembre et à 213,00 € (–1,75 €) sur l’échéance de décembre. La tonne de maïs, quant à elle, a terminé la séance à 197,75 € (inchangé) sur l’échéance de juin et à 197,25 € (–1,25 €) sur l’échéance d’août.

Retour de la pluie au nord de l’Europe

Le nord du pays reste en déficit hydrique marqué cette semaine. « Il faudra attendre la fin du week-end et surtout la semaine prochaine pour l’arrivée de quelques cumuls de pluie salvateurs sur l’ensemble du nord de l’Europe », note encore Argus Media.

Ce mardi 20 mai, peu avant 11h30 sur Euronext, la tonne de blé gagnait 1,50 € sur les échéances de septembre et de décembre, trouvant preneur à 203,75 et 214,50 €. La tonne de maïs s’échangeait à 197,50 sur les échéances de juin et d’août, perdant 0,25 € sur juin, et gagnant 0,25 € sur août.

Aux États-Unis

À la Bourse de Chicago à l’inverse, les matières premières, libellées en dollar, profitent de l’affaiblissement de la monnaie américaine. Les boisseaux de blé et de maïs ont gagné 4 centimes de dollar lundi, pour clôturer respectivement à 5,2900 et 4,4750 dollars sur l’échéance de juillet.

L’USDA (ministère de l’Agriculture américain) a par ailleurs publié lundi ses nouvelles estimations de l’état des cultures aux États-Unis. L’organisation fait état d’une avancée des semis, réalisés à 78 % en maïs et 82 % en blé de printemps, contre 62 % la semaine passée et 73 % en moyenne pour le maïs, et 66 % la semaine passée et 65 % en moyenne pour le blé. En revanche, « l’état des blés d’hiver se dégrade légèrement à 52 % de « bons à excellents », contre une situation qui était attendue stable sur une semaine, à 54 %. Cela reste malgré tout au-dessus des 49 % de l’an passé à date », note Argus Media.

« La météo sud-américaine revient, quant à elle, peu à peu au centre des discussions avec une intensification du sec au Brésil et au contraire des inondations pénalisantes pour la fin des moissons en Argentine », relève également le cabinet.